Mexique, Guatemala, Honduras : nos sites mayas préférés

Mexique, Guatemala et Honduras. Le point commun entre ces trois pays ? Ils font tous trois partie du monde maya. En les parcourant, nous avons eu l’occasion de découvrir nombre d’anciennes cités en ruines, de pyramides et de temples laissés par cette grande civilisation disparue. Nous allons aujourd’hui entamer une nouvelle série d’articles pour vous faire découvrir les sites que nous avons préférés, vous donner envie d’aller les explorer ou vous aider à choisir vers lequel vous diriger lors de votre futur voyage.

Lorsque l’on parle du monde maya, de quoi parle-t-on exactement ? Leur aire d’influence s’étend du Sud-Est du Mexique (États du Tabasco, Chiapas, Campeche, Quintana Roo et Yucatan), au nord du Honduras et du Salvador en passant par le Guatemala et le Belize. N’ayant pas (encore) été au Belize et au Salvador, nous n’évoquerons pas les sites de ces pays.

La cité de Calakmul, Mexique, perdue au milieu de la jungle.

Commençons par un brin d’histoire. Rassurez-vous, nous n’allons pas vous infliger une thèse sur la grandeur et la chute des Mayas, nous n’avons pas la prétention d’être des spécialistes, mais simplement vous apporter les éléments saillants, histoire de savoir de quoi l’on parle.

Qui sont les Mayas ? Sans doute les descendants des Olmèques, la première grande civilisation de la Mesoamérique. On ne sait pas grand chose de ces derniers, si ce n’est qu’ils sculptaient d’énormes têtes de pierre, dont on peut en voir de très beaux spécimen au parc de la Venta, à Villahermosa, capitale de l’État du Tabasco, au Mexique. Mais leur héritage semble aller bien au-delà. Il est frappant de voir la ressemblance entre les stèles des deux civilisations. Par ailleurs, le système de chiffre des mayas découle également directement de celui élaboré par les Olmèques.

Le Temple du Grand Jaguar, à Tikal, Guatemala, ou Templo I, au lever du jour.

Les historiens distinguent trois grandes périodes dans l’histoire de la civilisation maya. La période pré-classique (-2000 avec JC – 250 après JC), qui correspond à la sédentarisation et l’émergence des cités, la période classique (250-900), considérée comme l’apogée, et la période post-classique (900-1521), un lent déclin jusqu’à l’arrivée des Espagnols. Ce sont les deux dernières qui nous intéresseront le plus, nous ayant laissé le plus de restes archéologiques.

La pyramide de la structure 1, vue depuis le haut de la structure 2, émerge de la jungle mexicaine, à Calakmul.

Y a-t-il eu un grand empire maya ? Non, pas au sens où nous l’entendons aujourd’hui. Les Mayas étaient organisées en cités-États, tantôt alliées, tantôt ennemies, tantôt protectorats. À l’époque classique, les deux grandes cités dominantes sont Tikal (Guatemala) et Calakmul (Mexique), distantes d’une centaine de kilomètres. À l’époque post-classique, les deux centres politiques se sont déplacés à Chichen Itza (Yucatan, Mexique) et Tulum (Quintana Roo, Mexique).

Glyphes maya sur le site de Copán, au Honduras.

Pourquoi certains sites de la civilisation maya classique se sont-il effondrés ? Le débat est toujours ouvert. Certains spécialistes évoquent une catastrophe environnementale, comme une sécheresse brutale qui aurait contraint les habitants au départ. D’autres pensent que la consommation excessive de bois issu de la forêt environnante a fini par tarir les ressources naturelles nécessaires à la vie des grandes cités. Quant aux sites post-classiques, ils n’ont pas survécu à la conquête espagnole, qui signe officiellement la fin de l’ère maya. Officiellement, car dans les faits, le peuple maya existe toujours, et il suffit d’ouvrir aujourd’hui les yeux pour partir à la rencontre des descendants des bâtisseurs de pyramides.

Le Templo de las inscripciones, à Palenque, au Mexique.

En pays maya, vous aurez l’embarras du choix quant aux possibilités de découvrir ces sites fantastiques. Comment en choisir un plutôt qu’un autre ? Plusieurs critères entrent en compte : sa fréquentation, son architecture, sa grandeur, sa beauté, son intérêt historique, ses alentours, son ambiance. Voulez-vous un site perdu au milieu de la jungle, où vous serez seuls, dont de larges part restent encore à découvrir ? Un site très bien exploré et défriché, mais très fréquenté ? Quelques pyramides facilement accessibles au milieu d’une ville ? Toutes les combinaisons sont possibles, ou presque. Nous allons vous aider à choisir dans nos prochains articles.

Voici ceux déjà publiés :
Tikal, le roi des sites mayas
Izamal la jaune
Se lever tôt pour Palenque
Les bas-reliefs d’Uxmal
Le très fréquenté port de Tulum
Calakmul, la cité de la jungle
Le calme de Yaxha

Et voici les sites dont nous allons bientôt vous parler : Copán et Chichen Itza.

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