Les plus beaux sites mayas : Palenque

C’est l’un des sites phares d’une visite dans le sud du Mexique : les ruines de Palenque offrent de superbes restes… à qui sait se lever tôt !

Il n’y a pas que des montagnes au Chiapas ! Il y a aussi des pyramides, notamment sur le site de Palenque qui reste l’un des incontournables d’une visite dans le sud du Mexique.

Voici les notes du site dans le cadre de notre série d’articles sur les plus beaux sites mayas:

Architecture : 5/5
Fréquentation : 1/5
Environnement : 1/5
Beauté : 4/5
Les à côtés : 2/5

Soit une moyenne de 2,6/5

Qui dit incontournable, dit fréquentation. Disons-le tout de suite, comme à Chichen Itza, c’est le point noir du site de Palenque. Il vous faudra arriver le plus tôt possible pour profiter d’une certaine tranquillité. Au bout d’un moment, les cars de touristes, majoritairement Mexicains, arrivent, les marchands déballent leurs myriades de pacotilles à vendre et d’un coup, la magie a tendance à se dissiper.

Le jour se lève sur Palenque et le fameux Templo de las Inscipciones. C’est encore calme.

Cet avertissement préalablement énoncé, une visite de Palenque reste un moment phare d’une visite au Mexique. Ne serait-ce que pour la grandeur et l’excellente conservation des édifices qu’il est permis de voir, inscrits au patrimoine mondial de l’Humanité.

Pour la petite histoire, la ville ne s’appelait pas du tout Palenque à l’époque maya. Ce terme espagnol signifie « enceinte », ou « entouré d’arbre », selon les interprétations. À l’origine, la cité avait pour nom Lakam Ha, à savoir « Grandes eaux », en langue maya, référence aux nombreuses sources et torrents qui traversent le site et aux importantes précipitations dont bénéficie la région (les plus fortes du Mexique).

Bel exemple de voûtes mayas au Templo de la Cruz foliada, en forme de V inversé.

La cité est fondée au Ier siècle avant JC, mais ce n’est qu’au Ve siècle de notre air qu’elle prend son essor. Elle va alors s’allier épisodiquement avec Tikal, dans l’actuel Guatemala, pour faire face à la ville de Calakmul, l’autre puissance régionale. Elle finie par tomber dans l’oubli au Xe siècle, livrée à la végétation tropicale. Il faudra attendre le XVIIIe pour qu’elle ne soit redécouverte.

Malgré le nombre de visiteurs, la beauté de Palenque est saisissante. Les ruines visibles sont bien dégagées de la terre et la végétation que les recouvraient. Les pyramides sont majestueuses et relativement bien conservés. Il est rare de pouvoir ainsi voir le temple sommital, qui plus est avec sa crête faitière. Ainsi, le grupo de las Cruces, bâti au VIIe siècle, offre des vues particulièrement poétiques.

Le Templo del Sol. Le soleil pas la note de musique.

Petite déception, comme dans certains sites mexicains, il est impossible de monter sur les pyramides. Si bien que le grand complexe palatial, dont l’intérieur est si bien décrit dans les guides, ne peu s’admirer que de l’extérieur ; on peine à deviner ce qu’il cache derrière ses murs. Difficile de comprendre aussi le nom du Templo de las Inscipciones puisque le texte maya sculpté auquel il doit son nom se trouve dans les pièces en haut des marches, donc inaccessible. Quant au masque de jade qui y a été découvert, il faut se rendre dans un musée de Mexico pour pouvoir l’admirer. Enfin, notons qu’une grande partie du site de Palenque est également fermé à la visite. Situé dans la jungle, on l’aperçoit de loin, derrière des barrières.

La ville moderne

On dit partout que la ville moderne de Palenque n’a pas d’intérêt. Nous avons au contraire bien aimé et même trouvé très sympathique ! Il y a des petits restaurants, des petites boutiques, des gens partout dans les rues, un peu comme en Asie. Il ne manque que les petites tables et les petites chaises pour (presque) s’y croire.

Ou loger ?

Nous avons dormi à la Posada Kin. Établissement très sympathique avec une très jolie cour intérieure pour un prix modique.

Se rendre à Palenque

Si vous êtes en voiture, la route est très bonne depuis la péninsule du Yucatán. Mais attention, pour se rendre à San Cristobal de las Casas, évitez la route 199, régulièrement coupée par les populations locales. Il vous faudra faire un grand détour par Villahermosa et Tuxtla Gutiérrez, puis emprunter les petites routes de montagne. Cela prend la journée !

De la ville de Palenque, les ruines sont à une dizaine de kilomètres. Si vous êtes en voiture, vous devez vous arrêter en arrivant sur le site pour prendre vos billets avant de continuer jusqu’à l’entrée. Des gardiens de voiture officieux vous demanderont un petit billet pour vous garer non-loin de l’entrée.

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