Les plus beaux des sites mayas : Izamal la jaune

Izamal, au Mexique, est davantage connu pour ses maisons de couleur jaune que pour ses pyramides. Et pourtant…

Nous continuons notre série sur les plus beaux sites mayas. Rendez-vous aujourd’hui dans la petite ville d’Izamal (Yucatán), au Mexique. Ce choix peu paraître étonnant : Izamal est connue pour être la ville jaune, le pueblo màgico (nous dirions plus beau village de France) au surprenant couvent dédié à Saint Antoine de Padoue. Et pourtant, comme insérée au sein du plan géométrique de la ville, des pyramides rappellent l’origine maya de la cité.

Voici nos notes pour le site maya d’Izamal:

Architecture : 1/5
Fréquentation : 5/5
Environnement : 1/5
Beauté : 2/5
Les à côtés : 5/5
Soit une moyenne de 2,8/5

La plateforme haute de la pyramide Kinich-Kakmó.

Soyons clairs : on ne vient pas à Izamal spécialement pour voir les pyramides. Mais si l’on est sur place, il serait vraiment dommage de ne pas faire un petit détour pour grimper sur la plus imposante des trois encore debout, Kinich-Kakmó. Tout simplement parce que cette dernière est la troisième plus grande du Yucatán (34 mètres), plus haute que le Castillo de Chichen Itza, s’il-vous-plait (on vous en parlera dans un prochain article). C’est aussi l’une l’une des plus larges, avec une base de 200 mètres sur 180.

En haut de la pyramide, la vue sur la jungle du Yucatán est superbe.

C’est un sentiment de sérénité qui se dégage de cette pyramide, peu fréquentée, sur laquelle vous serez seuls ou presque. Arrivé en haut de la première plateforme, il faut marcher un peu pour grimper sur la seconde, avec des marches un peu raides, d’où vous pourrez admirer une vue panoramique sur la ville jaune et la nature exubérante du Yucatán.

Un culte est toujours rendu en haut de la pyramide.

Cette pyramide rappelle que la ville d’Izamal était avant l’arrivée des Espagnols un important centre religieux, comptant une douzaine d’édifices similaires. On y vénérait notamment le dieu du Soleil des mayas, Kinich-Kamó (d’où le nom de la pyramide), qui y descendait chaque jour sous forme d’ara de feu pour recueillir ses offrandes. Au sommet de la pyramide, on s’aperçoit d’ailleurs qu’un culte est toujours rendu sur place. Les Espagnols ne s’y sont pas trompés. Ils ont construit leur monastère sur l’acropole maya, réutilisant de nombreuses pierres des édifices pré-existants.

Le couvent s’élève en haut d’une colline artificielle, l’ancienne acropole maya.
Il s’agit, parait-il, du second plus grand atrium du monde après Saint-Pierre de Rome.
Nombre de ces pierres proviennent d’anciennes constructions mayas et ont été réutilisées.

Au premier rang desquels le couvent franciscain de Saint-Antoine de Padoue, dont la construction fut achevée en 1561, au sommet de ce qui était l’acropole maya. Certains blocs portent encore la marque de leur utilisation antérieure. L’édifice a été construit notamment pour héberger une image de la Vierge, venue du Guatemala, et réputée miraculeuse. Cette dernière y est toujours conservée. Izamal est ainsi resté un important centre religieux. La ville fut le siège des premiers évêque du Yucatán avec qu’il ne soit transféré à Merida. En 1993, le pape Jean-Paul II est venu y donner une messe.

Une bonne partie des murs de la ville est peinte en jaune donnant aux lieux une atmosphère toute particulière.

Le reste de la ville d’Izamal est une agréable bourgade, toute de jaune parée, dans laquelle il est agréable de flâner au gré des rues en damier.

EN PRATIQUE

Se rendre à Izamal

Izamal constitue une étape idéal entre plusieurs centres d’intérêt de la péninsule du Yucatán. Elle est proche de Mérida et de Valladolid. Elle reste à une distance convenable de Campeche.

Où dormir ?

Nous avons séjourné au superbe Hotel Hacienda Izamal, et sa piscine vraiment bienvenue avec la chaleur qui règne dans la région. Ce fut sans doute notre plus bel hôtel du Yucatán.

Où manger ?

Le restaurant Los Arcos, en plein centre-ville et comme son nom l’indique, sous les arches de la place centrale, est parfait pour un diner le soir.
Pour un encas plus rapide, il y a une foule de petites échoppes sympathiques au mercado municipal, de l’autre côté du couvent. N’hésitez pas à entrer et à vous assoir. C’est bon, pas cher et il y a une très bonne ambiance.

Retrouvez sur notre blog nos articles consacrés aux meilleurs sites mayas:

Les plus beaux sites mayas : introduction
Tikal, le roi des sites mayas
Se lever tôt pour Palenque
Les bas-reliefs d’Uxmal
Le très fréquenté port de Tulum
Calakmul, la cité de la jungle

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